Philippe Marquis et Justine Dufour-Lapointe terminent tous deux parmi les six premiers
DEER VALLEY, Utah, le 8 février 2019 – Mikaël Kingsbury a été couronné champion du monde des bosses en simple, vendredi, aux Championnats du monde de ski acrobatique de la FIS disputés dans l’Utah, aux États-Unis.
Kingsbury a donc récupéré le titre qu’il avait remporté une première fois aux Championnats du monde de 2013 à Voss-Myrkdalen, en Norvège. Sa médaille de vendredi était par ailleurs sa cinquième en cinq participations à des Mondiaux, lui qui avait aussi mis la main sur l’argent en 2015 ainsi que le bronze en 2017 et 2011 dans les épreuves de bosses en simple.
Kingsbury détient donc à l’heure actuelle les trois couronnes les plus prestigieuses en bosses, les deux autres étant celles de champion olympique 2018 et de champion de la Coupe du monde des bosses 2017-18. Et l’athlète de Deux-Montagnes semble en bonne voie de défendre son titre de la Coupe du monde au classement général des bosses en 2018-19 puisqu’il a remporté cinq de ses six courses jusqu’ici cet hiver.
Le bosseur canadien de 26 ans a eu le dessus, vendredi, grâce à un score de 84,89, ce qui lui a permis de devancer l’Australien Matt Graham (81,94) et le Japonais Daichi Hara (81,66). Le champion en titre, le Japonais Ikuma Horishima, a dû se contenter de la quatrième place avec 81,30 points.
« Ce titre-là, il fait du bien », a lancé Kingsbury après avoir foulé la première marche du podium. « En haut de la piste avant de faire ma descente en Super Finale, j’ai senti la pression d’être le dernier à y aller, parce que je ne me suis pas entraîné comme j’aurais aimé le faire cette semaine – entre autres, j’ai eu beaucoup d’apprentissages à faire. Mais en même temps, j’avais confiance que je pouvais être le meilleur. Et on dirait qu’en bout de ligne, tous les astres se sont alignés. »
« Ça n’a pas été parfait, mais au fil des qualifications et des finales, c’est allé de mieux en mieux d’une descente à l’autre. »
Philippe Marquis de Québec, l’autre Canadien à avoir atteint les rondes finales chez les hommes, a pris la sixième place avec un score de 79,50, ce qui lui a valu d’égaler son meilleur classement en carrière à des Championnats du monde. Il avait également pris la sixième place en 2015.
« Je sens que la boucle est bouclée, c’est le retour en force que je souhaitais », a indiqué Marquis, qui n’est revenu à la compétition qu’en janvier, cette année, après une longue convalescence en raison d’une blessure au genou, dans le but d’y aller d’un dernier tour de piste cette saison avant la retraite.
« Je me suis battu fort depuis un an pour revenir, et d’obtenir un tel résultat sur cette piste, celle qui m’a coûté mon genou la saison dernière, est une douce vengeance. Je suis tellement content… Ç’a valu la peine d’y mettre tous ces efforts pour revenir! »
Justine Dufour-Lapointe a été la meilleure des quatre Canadiennes qui ont pris part aux rondes finales chez les femmes avec une cinquième place en vertu d’un score de 71,25. C’est la première fois en quatre Championnats du monde en carrière que la Montréalaise de 24 ans n’atteint pas le podium dans l’épreuve des bosses en simple, elle qui a décroché l’or en 2015 et le bronze en 2017 et 2013.
Il s’agit malgré tout de son deuxième meilleur classement et de son troisième top-5 de la saison 2018-19 à l’échelle internationale, elle qui a pris le troisième rang à la Coupe du monde de Tremblant et la cinquième place à l’étape de Calgary.
Et surtout, elle a réussi le nouveau saut qu’elle s’était promis de réussir pour la première fois cette saison, et elle l’a fait à la compétition « la plus stressante de la saison », comme elle l’a souligné.
« Un de mes objectifs cette saison, c’était d’ajouter un nouveau saut, un cork, et de le réussir, et j’ai finalement décidé de le faire aujourd’hui », a indiqué Dufour-Lapointe, qui accorde beaucoup d’importance à la nécessité de repousser les limites de son sport. « Nous les filles, pour être compétitives, il faut repousser les limites de nos sauts et de notre vitesse, et j’ai réussi à repousser mes limites aujourd’hui, je suis tellement fière de moi! Le seul objectif qui m’importait, aujourd’hui, c’était de réussir mon cork et je l’ai fait. »
Chloé Dufour-Lapointe a raté la deuxième finale par seulement 0,50 point, terminant septième en première finale avec un score de 70,13, tout juste derrière la Russe Smirnova Anastasiia (70,63). La Montréalaise de 27 ans en était à son troisième top-10 en carrière à des Championnats du monde, elle qui avait fini neuvième en 2017 et huitième en 2013.
Sofiane Gagnon, de Whistler, a atteint la première finale à ses premiers Championnats du monde en carrière et elle a fini 10e. L’athlète de 19 ans avait pris le sixième rang aux Championnats du monde juniors de 2017.
Une autre Canadienne qui en était à ses débuts aux Mondiaux, Maia Schwinghammer de Saskatoon, SK, a obtenu sa place en finale via les qualifications, mais l’athlète de 17 ans s’est blessée en faisant une chute à la ligne d’arrivée et elle n’a pas pu prendre le départ par la suite.
Le titre mondial féminin est allé à la Kazakhe Yulia Galysheva (79,14), qui a devancé l’Australienne Jakara Anthony (78,99) et la Française Perrine Laffont (78,70).
Les Championnats du monde de ski acrobatique se termineront samedi, alors qu’auront lieu les épreuves de demi-lune et des bosses en parallèle.
Les résultats des athlètes canadiens vendredi aux bosses en simple :
Hommes: Mikaël Kingsbury (1), Philippe Marquis (6), Laurent Dumais (24), Brenden Kelly (25)
Femmes : Justine Dufour-Lapointe (5), Chloé Dufour-Lapointe (7), Sofiane Gagnon (10), Maia Schwinghammer (18)