Âgé de 26 ans, le bosseur de l’équipe canadienne Laurent Dumais annonce sa retraite de la compétition. Triple médaillé de bronze en Coupe du monde, champion du monde juniors 2016 de l’épreuve en parallèle et 26e aux Jeux olympiques de Pékin l’hiver dernier, le jeune homme savait depuis un bon moment qu’il accrocherait son dossard à la fin de la dernière saison.
« C’était une bonne année pour boucler la boucle. J’aurais aimé continuer, mais notre sport est quand même très difficile sur le corps. Il y a beaucoup d’impacts, on s’entraîne et on voyage beaucoup » a souligné celui dont le meilleur classement aux Championnats du monde a été une sixième place à l’épreuve individuelle aux mondiaux de 2021.
« J’ai eu beaucoup de petites blessures pendant ma carrière et au point où j’en suis, ces petites blessures s’additionnent et je commence à les sentir. Je priorise donc la santé avant tout. »
Son parcours vers sa participation aux Jeux de Pékin n’a pas été une longue route tranquille comme il l’a rappelé. On lui a diagnostiqué une hernie discale il y a un an et malgré cela, il a tout de même réussi à se qualifier pour le grand rendez-vous.
« J’ai vraiment dû gérer ma douleur et mon volume d’entraînement afin de me qualifier pour les Jeux et ne pas finir la saison sans être capable de marcher. »
L’athlète de Québec est fier de son palmarès qui compte également 16 top-10 en 55 départs de Coupe du monde.
« Plusieurs courses ont leur histoire, mais la première qui me vient en tête est celle de mon premier podium à Val Saint-Côme. »
Le 23 janvier 2016, Laurent Dumais était décoré de la médaille de bronze à Coupe du monde de Val Saint-Côme, au Québec. Son coéquipier Mikaël Kingsbury s’était alors imposé. Dumais avait ajouté deux médailles de bronze à sa fiche en 2020, soit en simple à Tazawako (Japon) et en parallèle à Shymbulak (Kazakhstan).
Le printemps dernier, c’est sur la piste de son premier podium de Coupe du monde, la Bilodeau, qu’il a pris part à la dernière course de sa carrière, alors qu’il a été sacré champion canadien.
Mettre un terme à sa carrière sportive ne signifie pas que le jeune homme n’aura plus d’objectifs. Après une pause scolaire de deux ans, il fera son entrée à l’Université Laval, à Québec, en génie électrique, dans les prochains jours.
« J’ai hâte de voir ça. Ce sera un autre rythme de vie », poursuit le nouveau retraité qui appréhende aussi ce retour en classe, car il a fait son cursus collégial à distance. « Je suis content d’entrer à l’université. »
S’il va s’ennuyer de la communauté internationale du ski de bosses qui était plus des amis que des compétiteurs à ses yeux, Laurent Dumais se réjouit qu’il ait désormais plus de temps pour jouer les touristes lorsqu’il sera à l’étranger.
